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Batgirl in Gotham City

9 décembre 2006

Samedi 9 décembre : le retour

A 5 heures du matin, le réveil sonne mais nous sommes déjà toutes réveillées tellement la chambre est bruyante. On se croirait au bord d’une autoroute alors que nous sommes juste dans une rue assez tranquille de Chelsea…

Alex et Judith se préparent, elles ont leur avion à 8h30 à la Guardia… J’essaie de me rendormir mais Judith repasse dans la chambre et me déposant son trousseau de clés ainsi que celui d’Alex car la réception est fermée. Je mets le réveil à 7h car j’ai envie de profiter de ma dernière journée. Mon avion est à 15h50, j’ai donc un peu de temps devant moi mais j’ai surtout encore pas mal d’achats à faire…

Je me réveille avant que le réveil ne sonne à nouveau. Je tente la douche car je me sens toute transpirante. Bon, la propreté laisse encore à désirer mais peu importe, l’eau est chaude, je ne vais pas me plaindre. Je retourne me préparer à la chambre, je ferme ma valise, échange quelques mots avec la grande Allemande en m’excusant pour le bruit de ce matin causé par le départ des filles. Il est 8 heures du matin quand je sors dans la rue, il n’y a personne et tout est fermé. J’en profite pour faire de jolies photos car le soleil est toujours radieux malgré le froid qui sévit toujours.

Je remonte vers Times Square car j’aimerais trouver un supermarché pour ramener quelques douceurs. J’en trouve un à Madison Square, idéalement, j’aurais aimé trouver des cartes postales au préalable pour pouvoir les écrire pendant que je prends mon petit déjeuner… Peut-être vais-je en trouver dans le supermarché.

Je fais quelques courses en parcourant en long, en large et en travers le supermarché mais pas de cartes postales. J’en profite pour faire quelques courses, notamment du sirop pour la gorge car je commence à avoir une toux un peu inquiétante pour un simple rhume.

Je commence à avoir super faim, il faut que je trouve un Starbucks… Et bien sûr, je n’en trouve pas, comme à chaque fois que j’en cherche un ! Enfin, j’en aperçois un… Je rentre et me rassasie d’un biscuit à la cannelle et d’un lait frappé à la vanille… J’ai encore super la dalle, il va falloir que je trouve autre chose ! Mais je décide de passer à l’auberge poser mes courses. J’ouvre péniblement ma valise et essaie de caser un maximum de mes achats à l’intérieur. Elle pèse un âne mort, je suis un peu inquiète quant à mon trajet jusqu’à l’aéroport et surtout pour mon arrivée à Paris… C’est ça aussi de devenir seule au monde, on ne peut plus compter que sur soi-même, sa force physique et mentale… Bon j’exagère, il reste toujours l’option taxi mais c’est contraire à mes principes J C’est dingue comme une éducation peut marquer autant ! Je passe à la réception rendre les trousseaux de Judith et d’Alex car je n’ai plus du tout de cash et il va m’en falloir pour mes cartes postales, timbres et dernières babioles.

Je repars en direction de la 14ème rue, toujours à la recherche de cartes postales. Je fais tous les kiosques, aucun n’en a, le quartier n’est pas assez touristique. Je finis par en trouver dans un magasin qui vend tout et n’importe quoi et je suis quelque peu désabusée car on dirait qu’elles sont là depuis 10 bonnes années. D’ailleurs, il y en a encore avec le World Trade Center. De toute façon, vu l’heure qu’il est et vu mon désir de les écrire en sirotant un dernier café avant de partir vers l’aéroport, je n’ai pas le choix. Je trouve une Statue de la Liberté pour Anne dans un petit magasin et passe à un autre supermarché car j’avais vraiment envie de ramener du malt en poudre et ils en ont. J’achète des timbres au passage puis traverse la rue pour prendre un café au Starbucks et écrire mes 6 cartes postales. Il est bientôt midi, je me décide à partir en direction du magasin d’électroménager où j’ai repéré mon blender Kitchenaid. Allez, je me lance, tant pis si je galère mais je le veux !

On me l’emballe de telle façon que je peux le porter plus facilement. Je n’ai aucune idée de si je vais pouvoir le prendre avec moi dans l’avion. Cela m’embêterait que le bol arrive en mille morceaux à Paris !

Me voilà prête, je descends péniblement mes affaires dans l’escalier étroit de l’auberge. Je suis obligée de m’y prendre à deux fois : d’abord, le carton du blender puis ma valise. J’atteins péniblement la réception, rends mon trousseau de clés et récupère la caution. Ca y est, me voilà sur le départ… Quelle galère, je ne sais pas si c’est plus simple que je tire ou pousse ma valise… Je dois marcher 3 rues pour atteindre la station de la 23rd street puis prendre le train E. A chaque fois que je croise des escaliers, c’est l’angoisse ! Bon, je parviens quand même à monter dans le train, je suis tranquille pour quelques stations.

En parcourant une dernière fois le guide, je réalise que je me serais bien rendue à Roosevelt Island… Ce sera pour une prochaine fois… Il va falloir que je pense à planifier mes prochaines vacances !

Arrêt à la Station Jackson Eights. Je repère un ascenseur, je suis sauvée mais malheureusement, il ne mène pas jusqu’à la sortie en plein air… Je monte péniblement les marches qui me mènent jusqu’au portillon à franchir. Ma valise est trop grosse pour que je passe… Je repère une femme qui ouvre le portillon pour passer avec sa poussette. J’en profite pour passer mais je me fais littéralement insulter par la femme… Un peu craignos il faut dire le quartier ! Je n’aime pas trop me faire hurler dessus quand émotionnellement parlant, je me sens super sensible !

Le bus Q33 arrive vite, c’est encore un enfer de monter avec tous mes bagages mais quelqu’un a la gentillesse de m’aider. Le quartier dans lequel nous passons pour aller à l’aéroport est un quartier 100% latino, presque tout le monde parle en espagnol dans le bus, les enseignes des magasins sont en espagnol aussi…

Il y a des embouteillages mais je suis malgré tout, très en avance… Le chauffeur me demande avec quelle compagnie je voyage et m’indique quand il faut que je descende. Je fume une cigarette avant de rentrer dans l’aéroport puis me dirige au comptoir d’Air Canada pour enregistrer mes bagages. On peut prendre mon blender en soute et il sera manié avec précaution (traduction hasardeuse de « Handle with care ») car il est recouvert d’autocollants « Fragile ». Me voilà soulagée maintenant que je n’ai plus mes énormes bagages avec moi. Je vais dépenser mes derniers dollars à la cafétéria de l’aéroport. Je me fais bien plaisir : un wrap + un gâteau que je fais descendre avec un café brûlant. J’achète 2 cartouches en duty-free qu’il faudra que je récupère au moment d’embarquer. Je suis super en avance, je lis un peu mon magasine de vidéo, vais me rafraîchir, me brosser les dents, fumer une cigarette mais le temps passe tellement doucement. C’est toujours pénible un départ en plein milieu de journée car ça la gâche vraiment… Je me décide enfin à passer le contrôle des bagages à main. Je dois mettre mon dentifrice et mon sirop pour la toux dans un petit sachet en plastique, enlever mes chaussures… C’est dingue, je ne vais qu’à Montréal pour l’instant !!!

Dans la salle d’attente, je finis de regarder mes épisodes de Prison break puis commence Didier avec Chabat et Bacri. Ca m’a l’air d’être bien nul !!! Enfin, nous pouvons embarquer. Apparemment, nous allons décoller à l’heure. J’aperçois de loin le Français style « école de commerce » de l’aller… Quel look à coucher dehors ! Il doit cela dit, se dire la même chose de moi !

Je ne ressens pas d’appréhension au décollage, après tout, j’ai passé ma semaine de vacances, maintenant, peu m’importe qu’il m’arrive ou non quelque chose… Je suis seule au monde, ça ne chagrinera pas grand monde et puis, retrouver ma vie, certes très confortable de l’extérieur, mais dans laquelle, je suis tellement malheureuse, je n’y tiens pas plus que ça…

Sur ces considérations, nous atterrissons à Montréal… Impossible de fumer pendant le transit… Quelle poisse ! Un jeune qui fait aussi la correspondance avec Paris entame la conversation avec moi. Il a passé 2 semaines aux USA pour la première fois : une semaine en Californie avec des amis puis quelques jours à New York où il s’est fait loger par le biais d’un site Internet où des gens de tous endroits du monde, se font loger en voyage ou offrent leur logement… Il est sympa mais mon côté asocial reprend le dessus : j’aimerais acheter des chewing-gums avec les dollars qu’il me reste. Je réalise que les petites pièces grises avec « One pence » imprimé dessus sont en fait des pièces de 10 cents et non de 1… J’ai trop la flemme de refaire mes comptes et d’écouler cette mitraille en un autre paquet de chewing-gums. Ceux que j’ai acheté (à la cannelle) sont d’ailleurs dégueulasses !

Je regarde la fin de Didier en attendant de pouvoir accéder à la porte d’embarquement du vol final.

Me voilà à bord… Là encore, peu d’appréhension au décollage… Un coup de déprime s’abat sur moi. Je pars en crise de larmes. Ca me fait ça fréquemment dans l’avion au retour d’un voyage (souvenir de mon retour de Thaïlande) mais là, je sais très bien pourquoi je pleure. Il faut vraiment que je me ressaisisse en arrivant… Les larmes ont raison de moi et je m’assoupis… Jusqu’au message : « Dans une vingtaine de minutes, nous arriverons à Paris-Charles de Gaulle »… Je filme les nuages, je les trouve beaux et rassurants…

Ca y est, m’y voilà, de retour, et pas vraiment guérie. Je me demande même si ce n’est pas encore pire… Personne ne m’attendra, personne ne se souciera de mon arrivée… Même mes parents ne s’inquiètent plus vraiment (limite je les dérange quand je les appelle pour dire que je suis bien arrivée). Je crois que je ne suis définitivement plus rien pour quiconque…

Je récupère mes bagages, toujours aussi lourds. J’attends le bus pour aller prendre le RER mais je vois le 351 qui va à Nation et je cours pour l’attraper. Je ne sais pas comment j’y arrive, chargée comme je suis mais je monte bel et bien dedans. Le trajet est atrocement long et je meurs de sommeil. Il est 9 heures ici alors qu’à New York, il est 3 heures du matin. Et ce bus, ce putain de bus qu’on prenait toujours, F et moi pour nos voyages… Il passe Porte de Bagnolet…

J’arrive à Nation. Déception : le bus 46 ne passe pas le dimanche… Il va falloir que je galère pour rejoindre la ligne 9 qui me laissera à Saint Ambroise… Grosse galère : pour descendre les escaliers, ça va encore mais la sortie de Saint Ambroise, c’est l’enfer… Je transpire, je me sens sale et épuisée… Enfin, je suis chez moi mais mon appartement me paraît dégueulasse.

La journée va être longue : entre rangements, lessive et ménage… Pas ou peu de nouvelles de quiconque… Je crois que j’y suis : il faut que j’intègre que désormais, je ne pourrai plus jamais compter sur personne… Je suis seule… Je me dis que je n’ai que ce que je mérite mais c’est terriblement dur… Je sais que la prochaine fois, je saisirai ma chance et je ne la gâcherai pas par ma jalousie destructrice mais le grand problème, c’est que la chance ne me sourit plus… Plus personne ne me plaît… Je ne sais pas comment vont se passer les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois mais je ne suis définitivement pas guérie et il n’y a vraiment plus personne qui pourra m’aider…

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8 décembre 2006

Vendredi 8 décembre : Shopping !

Dernier jour à l’hôtel, il va falloir qu’on plie bagages pour rejoindre l’auberge de jeunesse… Je suis angoissée à l’idée de faire ma valise car je ne suis pas sûre de pouvoir la fermer avec tout ce que j’ai acheté la veille à l’outlet et en plus, je suis loin d’avoir fini mes achats…

Je descends déjeuner une dernière fois… Des espagnoles attendent aussi l’ascenseur pour se rendre au sous-sol… Le gardien insère la clé et appuie sur le bouton B pour basement… Ces cruchasses d’espagnoles gloussent dans l’ascenseur et quand elles se décident enfin à pousser la porte pour sortir de l’ascenseur, il est trop tard, il est déjà reparti, quelqu’un a du l’appeler… Je les maudis car nous finissons par remonter au dernier étage de l’hôtel et faisons l’omnibus à chaque étage… J’ai envie de prendre la grosse blonde pour taper sur l’autre… Même cinéma au petit déjeuner, elles trainassent pour se verser leurs cafés et jus d’orange… La grosse engloutit un cinammon roll alors que l’autre touche du bout des doigts à son croissant… J’en viens même à regretter la vieille !!! En plus, mon muffin aux cranberries est dégueulasse… Je crois que je n’aurai pas pu supporter un jour de plus dans ce sous-sol pour le petit déj !

Je remonte à la chambre et commence à faire ma valise tant que les filles ne sont pas levées. Bon ce sera juste mais a priori, tout devrait rentrer. Je boucle ma valise et la mets dans le couloir pour laisser de la place à Alex et Judith pour faire leurs bagages à leur tour. Nous voilà prêtes pour le départ. Je descends avec Alex régler la note d’hôtel. Finalement, on s’en sort à 40 dollars la nuit en ayant partagé un lit pour deux à trois. Nous voilà devant l’hôtel à attendre Judith. Là voilà qui arrive, nous sommes soulagées car il n’a jamais fait aussi froid du séjour et le vent souffle terriblement ! Nous ne sommes capables que de marcher deux blocs et nous nous réfugions dans un café pour qu’elles puissent prendre leur petit déjeuner mais surtout nous réchauffer… Mais nous devons ressortir pour atteindre l’auberge. J’ignore pourquoi mais j’avais le souvenir qu’elle se trouvait sur la 23e rue. Nous remontons donc dix rues puis traversons 2 avenues et là, je réalise que nous aurions pu faire l’économie de 3 rues car l’auberge est sur la 20ème rue… Vu comme ça, ça peut paraître anodin mais je vous assure qu’avec le froid qu’il faisait, je m’en suis vraiment voulue. Nous arrivons congelées à l’auberge. Nous récupérons la clé et posons nos sacs dans un dortoir pour 4. Toujours aussi roots mais je trouve ça très correct pour le prix. Je suis apparemment la seule à le penser, ça me fait sourire comme les gens peuvent être chochottes en voyage…

Nous ressortons illico direction Soho où Alex veut retourner car elle a repéré une veste ultra chère qui lui plaisait et vu qu’elle a payé la part de Judith à l’hôtel, que cette dernière va lui rembourser en liquide, elle va pouvoir se faire plaisir et dépenser tout ça ! Nous prenons par erreur un métro express et nous retrouvons trop au Sud et la ligne que nous souhaitons prendre ne passe plus à cet arrêt… Nous décidons finalement de descendre à l’arrêt le plus proche possible de Soho et de marcher. Mais il s’avère que nous sommes loin et nous sommes incapables de savoir dans quel sens aller… Les rues ne sont pas perpendiculaires à cet endroit et j’ai du mal à me concentrer, à sortir les mains de mes moufles tellement il fait froid… Nous décidons finalement que nous mourrons de faim et rentrons déjeuner dans un café. Nous devons être dans un quartier un peu huppé ou business car les prix ne sont vraiment pas donnés ! Nous nous installons à des tables qui ressemblent à des tables de cantine, je cours aux toilettes avant de déjeuner. C’est infernal ce que le froid peut donner envie de faire pipi ! Nous ne sommes assises sur le même banc et ce n’est pas très convivial pour déjeuner. Tout le monde a son portable et mange en surfant sur Internet. Je trouve ça pathétique… Le wifi a du bon mais je crois que ça va nous rendre encore plus cons que nous le sommes déjà… En face de moi, il y a deux étudiantes qui fréquentent l’école de droit à côté qui se prennent métaphysiquement la tête sur leur mémoire… Finalement, je ne regrette pas tant que ça de travailler ! Judith sort à son tour son mac pendant qu’Alex et moi engloutissons l’immense yaourt au muesli que nous avons pris en dessert… Je m’impatiente un peu car je n’ai pas envie de passer l’aprem à surfer sur le net alors que c’est mon dernier jour plein à New York. Nous repartons mais je me trompe de direction. Dépitées, nous remontons dans un métro. Cette fois-ci, nous trouvons enfin notre chemin et retournons à la boutique repérée par Alex.

Tout y est terriblement cher alors que je ne trouve pas que ce soit d’une originalité à couper le souffle… Alex s’en rend compte et décide d’être raisonnable et de s’éviter 400 dollars de dépense pour une veste, simplissime au possible, selon mon humble opinion… Elle craque quand même pour un T-shirt manches longues en coton à 90 dollars… Je souris, je dois vraiment être super radine mais jamais je ne mettrai une telle somme pour un bête morceau de coton, aussi originaux soient les motifs…

Nous ressortons du magasin et Alex nous annonce qu’elle nous quitte pour aller visiter l’annexe du MET dans le Queen’s. Je me retrouve donc avec Judith et nous continuons notre shopping. Je suis toujours autant embêtée de n’avoir rien à dire quand je me retrouve seule avec quelqu’un mais tant pis…

Nous faisons un tour sur Broadway (je trouve l’écharpe de Judith au Urban Outfitter’s, ça fait plagiat mais elle est trop belle cette écharpe !) puis décidons de prendre un métro pour aller à Times Square. Je veux aller au Victoria’s secret et Judith au Macy’s. Nous passons d’abord au Victoria’s secret : ils ont de super beaux pyjamas. J’en ai essayé un il y a trois jours mais même le XS était immense, ça vient de la forme… Je persévère en retournant essayer quelques modèles. Au passage, je prends un bas de survêtement super confortable et beau… Les pyjamas n’ont pas rétréci en 3 jours mais le survêtement va bien en S. Je me rends dans la queue pour payer mais je le prends finalement en rose plutôt qu’en orange. Arrivée à la caisse, surprise ! Le prix a doublé ! Juste parce que la couleur est différente ! Je fais annuler mon achat et je vais le chercher en orange, tant pis, ça sera flashy à souhait !!!

Nous traversons la rue pour aller au Macy’s. Il y a un monde fou, nous partons à la recherche de toilettes. Je demande à une vendeuse dans mon anglais hésitant où elles se situent… Vendeuse qui me répond « Vous êtes française ? ». Bon, ok elle aussi est française mais j’en ai ras le bol de cet accent de merde qui me poursuit ! Nous faisons un tour dans le magasin et je repère que les prix sur les produits de beauté sont beaucoup plus intéressants qu’en France… Hop, un fond de teint et de la poudre Clinique ! Pour même pas le prix du fond de teint en France ! Pas de « Féminité du bois » de Shiseido, dommage, mon flacon est presque vide…

Judith a envie de rentrer à l’hôtel. Pas moi car j’ai encore plein de shopping à faire dont des baskets que je veux rapporter. Mais Judith semble ne pas savoir rentrer toute seule à l’auberge. J’appelle Alex à la rescousse mais elle m’envoie un peu péter car elle vient de rentrer et voudrait se poser un peu. Mais Alex étant un ange de flexibilité, elle vient chercher Judith et je repars vers la 14éme rue pour éventuellement acheter d’autres shortys à l’Urban Outfitter’s. Au moment de prendre le métro, je réalise que j’ai perdu ma carte hebdomadaire ! Je suis dégoûtée, je regarde dans tous mes sacs, toutes mes poches, introuvable ! Je dois me résoudre à acheter un ticket 6 trajets car demain il faudra au moins que je l’utilise pour aller à l’aéroport.

Arrêt à l’Urban Outfitter’s comme prévu… Je me dis que j’ai déjà des shortys saiksy pour tenir 3 semaines au Vietnam cet été et qu’il faut que j’arrête mes dépenses inconsidérées. Je remonte la rue qui mène à Union Square. Cauchemar ! Au Foot locker’s, ils ont arrêté la promo : une paire achetée, la seconde offerte à moitié prix ! Heureusement que j’ai repéré une boutique où certes, le choix est moins grand, qui fait la même chose. Je trouve quand même mes merveilles de Nike rose et dorées… Et une paire de Converse noires avec tête de mort… Tout ça pour 50 euros… On a vraiment une vie de merde à Paris quand même… Tout y est si cher, même à New York où les loyers sont pourtant plus élevés qu’à Paris, on vit mieux…

Je me décide à rentrer poser mes achats à l’auberge à pied.

Il n’y a personne dans la chambre. J’ouvre ma valise et essaie de caser mes nouveaux achats. Ouf, ça rentre toujours ! J’envoie un sms à Alex qui me dit qu’elles sont dans un café en face de l’auberge. Je les rejoins et on me sert un expresso, un vrai… Mais ils ne savent définitivement pas faire le café aux States, il est tellement amer qu’il en est acide, âpre… Bref, le genre de trucs à démolir l’estomac !!

Nous décidons d’aller dîner au Thaï où nous étions allées le premier soir… Il fait tellement froid que je me laisse tenter par un verre de vin, d’autant que Judith m’accompagne. Je suis littéralement bourrée dès la première gorgée, entre le froid, la faim et la fatigue ! Judith boit pour oublier les cafards de l’auberge, moi, je bois pour oublier que demain, c’est le retour et que la reprise au boulot, la nostalgie de Françoise risquent d’être durs à supporter….

Il fait tellement froid que nous n’avons même pas le courage d’aller à l’Henrietta Hudson que nous avons renommé en « Ainerrrrriééééétaaaa Hoouddsonne » avec l’accent porto-ricain, club mythique de salsa pour obèses porto-ricaines ! Avec Alex, nous partons en fou rire au quart de tour. Judith ne l’entend pas de la sorte, elle rejoint sa couchette, effrayée par les bestioles qui grouillent dans la chambre. Alex filme les cafards en gros plan ! Notre voisine allemande qui mesure 1m85 pour sûrement 85 kilos doit halluciner… Alex me rejoint dans le lit, elle n’a pas envie de dormir seule non plus… Je suis tellement bourrée que peu importe que je sois reléguée contre le mur qui est une autoroute à cafards. De toute façon, je ne crains plus rien… Nous éteignons la lumière et établissons moult plans pour effrayer Judith qui est sur le lit superposé au-dessus de nos têtes : caresse avec les pompons en lapin des chaussures d’Alex, lancer de bonbons, plantage de je ne sais plus quoi dans son matelas, bruits bizarres…. Bref, de vraies gamines mais ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri ! Je tombe comme une masse…

7 décembre 2006

Jeudi 7 décembre : Outletting

Avant de partir à New York, j’avais repéré que dans le guide, était fait référence à des magasins d’usine à une heure de NY. Idée tentante mais je n’avais aucune idée de si j’allais avoir le temps ou non de caser une journée shopping-dedicated dans mon emploi du temps…

L’idée me taraudait depuis quelques jours et en ce jeudi matin, je décide d’aller passer la journée là-bas. Vu le nombre de commandes qu’on m’a passé depuis la France, ça sera aussi l’occasion de faire mes cadeaux de Noël.

Rituel du petit-déjeuner. Dieu merci, pas de vieille à l’horizon mais je me fais halpaguer par un Espagnol de Barcelone qui me raconte sa vie en français. C’est le deuxième matin que je le croise, il déjeune toujours en tête à tête avec son laptop. Il est venu à Boston plus précisément pour le travail mais voulait passer quelques jours à New York. Malheureusement, son amie n’a pas pu rester et il déteste voyager seule. Il me propose de passer la journée ensemble mais quand je lui annonce la couleur shopping de ma journée, il n’a pas l’air emballé. Ce qui me réjouit, asociale comme je suis ! Après le repas gargantuesque de la veille, je n’ai pas très faim et ne touche pas à mon cinammon roll, que j’emporte avec moi pour plus tard…

Je remonte à la chambre. Alex m’annonce que Judith vient avec moi car elle, elle veut visiter ses musées. Je regarde comment se rendre au shopping outlet sur Internet : nous avons loupé le bus de 9h30, il va falloir prendre celui de 11h30. En allant dîner hier, nous avons repéré un American Apparel et un Urban Outfitters quelques blocs plus au sud de l’hôtel. J’accompagne Judith qui veut faire un échange de tee-shirt mais les magasins n’ouvrent qu’à 11 heures. Elle s’arrête prendre un petit déjeuner au Starbucks puis nous repassons à l’hôtel d’où Alex n’a pas encore décollé. Je réussis à la convaincre de venir avec l’argument Miss Sixty, Diesel, G-star ou autres marques branchouilles qui ont leur magasin là-bas… Ca me soulage aussi car timide comme je suis, ça m’aurait embêtée de partir toute seule avec quelqu’un que je connais à peine…

Nous devons prendre un bus depuis Penn Station. Nous nous y rendons en métro. Nous avons une demi-heure pour trouver notre bus. Je suis les panneaux qui indiquent les départs et me renseigne à un guichet mais je ne me souviens plus du nom du complexe commercial, je ne trouve plus le guide dans mon sac (j’ai du l’oublier à l’hôtel) et les guichetiers ne me sont pas d’une grande aide. Heureusement, l’un d’entre eux, un peu moins antipathique, m’indique qu’il faut monter encore un étage et se renseigner auprès de la compagnie Sky bus. Nous y voilà : 38 dollars aller / retour… Nous avons intérêt à amortir le voyage, si toutefois une dépense supplémentaire peut être considérée comme un amortissement !

Nous nous mettons dans la queue pour monter dans le bus (ici, tout se fait avec discipline) et je pars acheter une bouteille d’eau et des pastilles à la cannelle. Entre temps, la queue a changé de porte mais heureusement, je retrouve Judith & Alex. Nous montons dans le bus, je suis très contente que personne ne s’asseye à mes côtés (je suis la seule du bus à être toute seule) mais au moins, je peux m’étaler !

Alex me vole mon Ipod pendant le trajet et se moque de ma musique… Grr, moi qui voulais regarder un épisode de Prison break ! A la sortie de la ville, je filme un peu mais nous arrivons très rapidement en banlieue profonde sans rien de passionnant à regarder. Le trajet dure une heure. Le bus nous dépose à l’entrée du centre commercial.

Nous décidons d’être méthodiques et de faire les boutiques une à une. Je rentre dans plusieurs magasins de chaussures pour trouver des Converse et des Timberland roses pour Fanny mais à chaque fois, il n’y a pas la bonne couleur ou ce sont des modèles pour enfants… Judith focalise sur les boutiques de luxe et Alex meurt de faim… Nous décidons donc d’aller au Food court pour nous restaurer. Alex s’avale un sandwich végétarien géant du Subway, Judith revient avec un plat chinois et je mange mon cinammon roll de ce matin.

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Woodburry Common

Nous voilà reparties… Je repère un magasin de sacs sympas « Le Sport Sac » et je craque pour 2 sacs. Les prix sont super intéressants (moitié prix donc trois fois moins cher qu’en France avec la conversion euro/dollar), j’hésite à en prendre un pour ma mère pour Noël. A peine sortie, je sais que je repasserai en prendre un troisième !

Nous nous séparons ensuite car nous ne sommes pas toujours intéressées par les mêmes magasins et j’ai envie d’optimiser cette journée shopping sans retarder les deux autres et vice-versa. Certains magasins affichent des prix encore élevés (du style Miss Sixty…), d’autres proposent des promos hallucinantes… J’achète des running pour mon père chez Nike et un pantacourt pour le sport, je dévalise la boutique Calvin Klein men pour lui puis m’achète une veste en jeans Gap à 10 dollars, un jeans Levi’s… Je crois Alex et Judith chez Diesel qui me disent qu’elles ne vont pas tarder… J’ai l’impression qu’on vient d’arriver tellement je trouve cet endroit magique… Je leur dis alors qu’elles peuvent rentrer sans moi, il n’y a aucun problème car je n’ai pas envie de me presser. Une heure plus tard, je reçois un message d’Alex qui me demande ce que je fais… Je continue ! Elles décident donc de rentrer sans moi… Il faut dire que je n’ai pas encore été dans certains magasins que je veux absolument visiter… Je passe faire une pause au Food court et prendre une part de Christmas cake avec un long café bien chaud puis je repars un peu chargée. A tel point que dans les cabines du Gap, je décide de tout mettre dans un des sacs le Sport sac qui me servira de sac pour aller au sport en rentrant.

J’arrête ma séance shopping vers 19h30… Le prochain bus est annoncé à 20h30 et il commence à tomber des flocons… Je n’ai pas trop envie de patienter une heure mais je n’ai pas trop le choix dans ce bled paumé… Heureusement, vers 20h, le bus s’avance et nous partons un peu plus tôt que prévu. Le bus est blindé, beaucoup de touristes ont eu la même idée que moi… Mais j’ai encore de la chance, personne à côté du siège mitoyen au mien !!! Je regarde des épisodes de Prison break au retour, je suis lessivée… Je commence à avoir faim et je cherche un endroit où me restaurer à Penn Station mais rien d’appétissant.

J’attends le métro 15 bonnes minutes sur un quai ventilé par les courants d’air glacial et je marche jusqu’au niveau de l’hôtel. Je m’arrête à la petite cafétéria qui fait office de cyber, où j’ai l’habitude de me rendre et commande du tofu avec des raviolis vapeur aux légumes que je déguste en répondant à mon courrier… Je rentre à l’hôtel à 22 heures, épuisée… Petite douche, je continue le veilleur de nuit et m’endort là encore très rapidement…

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Tous nos achats

6 décembre 2006

Mercredi 6 décembre : Cosmos girl...

Lever toujours très matinal... Forcément, quand on s'endort vers 22 heures... On garde le rythme du boulot mais sans le stress et c'est ô combien appréciable ! Je décide de me couvrir aujourd'hui, j'ai vraiment trop eu froid la veille !

Je descends petit-déjeuner : je vais bientôt avoir fait le tour des saveurs des muffins proposés... Ce matin, je suis d'humeur banane, miam ! Quel soulagement, mon amie la coiffeuse n'est pas là... Il faut dire que je réalise qu'il est vraiment très tôt. Je crois qu'inconsciemment, je me suis levée aux aurores pour ne pas la croiser et l'entendre se plaindre. Je trouve que j'ai un peu trop la côte avec les personnes âgées... Certes, j'aime bien les "vieilles" mais à 40 ans, je m'arrête quand même !

Je repasse par la chambre, revêt mon gilet de yéti acheté lundi soir chez H&M en super promo et me voilà partie... Direction : le Bronx ! Je passe quand même relever mes mails au cyber avant de sauter dans le métro. Un mail de ma mère qui s'inquiète que j'aille dans ce quartier "dangereux", des mises en garde d'Anne sur MSN qui veut que je lui envoie un sms quand je reviens de mon escapade... Je crois rêver, ça va, ça ne doit quand même pas être le Bronx de l'expression ! En plus, c'est juste pour aller voir le quartier italien (le vrai, pas comme ce Disneyworld de Little Italy avec ses pizzerias pour touristes et ses guirlandes rouges, vertes et blanches !). Mais je ne sais pas encore que je baisserai les bras en route, non par crise de paranoïte aigüe soudaine mais parce que le trajet est bien trop long et semé d'imprévus !

Je monte donc dans une rame de métro qui se dirige vers le nord de NY. Je sais que le trajet va être un peu long, je me suis armée d'épisodes prison break à regarder sur l'ipod... Brr, ça me fait froid dans le dos cette série tellement les premiers épisodes sont violents... Le métro trainasse, ça m'agace... J'ai l'impression de perdre mon temps, il s'arrête des heures entre chaque station... Et les wagons se vident un peu plus à chaque arrêt... Je me retrouve seule l'un d'entre eux, étrange... Mais le summum de l'agacement survient quand le chauffeur grommelle je ne sais quoi d'une voix nasillarde dans les hauts parleurs placés à ma droite. Je décide de ne pas bouger. Grossière erreur, le métro dans lequel je suis fait marche arrière et redescend sur Manhattan. Cela fait une heure que je suis coincée sous terre, j'étouffe ! Je décide de sortir reprendre mes esprits et me retrouve en plein Harlem dans un no man's land... Je grille une cigarette rapidement, je bouillonne car en plus, il fait chaud aujourd'hui et ma fourrure de yéti me fait un effet sauna. Je reprends un métro qui se dirige vers le nord mais ce n'est pas le bon et là, j'ai vraiment la flemme de changer. D'autant que sur le quai voisin, une rame express passe. Je décide de retourner dans Manhattan. Tant pis pour le Bronx, je regrette un peu de ne pas avoir été suffisament patiente mais je ne me voyais pas passer la journée dans les transports pour voir 3 mafiosi et 5 mamas italiennes étendre du linge à leur balcon.

Je m'arrête sur Central Park West... J'aimerais passer près de l'immeuble devant lequel John Lennon s'est fait assassiné et devant le grand hôtel Plaza mais là encore, j'ai du me fourvoyer car je ne reconnais pas là où j'étais allée avec mes parents il y a dix ans... Je passe devant le musée d'Histoire naturelle, fait une boucle dans Central Park fondre encore un peu plus au soleil puis décide d'aller voir à quoi ressemble le Lincoln Center... A rien en fait... J'en profite pour rassurer Anne en lui racontant mon échec cuisant par sms. Je décide de rejoindre l'animation et de rentrer à l'hotel à pied me libérer de ce carcan de gilet poilu... Je croise Columbus Place où s'érige une statue de Christophe Colomb et rentre par curiosité dans un centre commercial chicos. Je m'arrête dans un merveilleux magasin d'articles pour la cuisine, j'hésite à rapporter de grosses boîtes en fer forgé remplie de chocolat au peppermint. Non seulement, ça a l'air délicieux mais les boîtes sont très décoratives. Je préfère être raisonnable vu comme je crains d'être chargée au retour.  Je me promène encore un peu dans le centre commercial et ressors au niveau de Broadway où je poursuis mon shopping. Il faut dire que tout le monde (principalement mes parents) m'a passé des commandes et je commence à faire mes repérages.

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Le musée d'Histoire naturelle

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Central Park West

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Centre Commercial de Columbus Plaza

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Colombus Plaza

Je craque pour quelques fringues cheaps et me retrouve dans l'agitation de Times Square. En pleine journée, c'est oppressant. Je ne sais pas si c'est la chaleur, l'impression d'avoir perdu mon temps et/ou la foule mais je ne me sens pas très bien. Je crois simplement que je fais une crise d'hypoglycémie mais tous ses fast foods me donnent la nausée. Je finis malgré tout par rentrer dans une cantine latino et dévore un sandwich froid dégueulasse au poulet arrosé d'un Coca. Il me faut du chocolat en fait, je m'achète un cookie géant au Starbucks. Je me sens épuisée, je n'ai jamais autant mangé depuis le début du séjour.

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Times Square by day

Je réalise que je suis sur Broadway et que ma merveilleuse valise Samsonite habite aussi une boutique asiatique dans cette rue. Vu que je compte rentrer à l'hotel, autant la prendre maintenant, ça sera fait et de toute façon, j'ai vérifié, elle est plus de moitié moins cher qu'en France et j'en aurai fatalement besoin (j'en ai déjà besoin vu comme mon sac est plein à ras bord !). Je retrouve la boutique et hop, je repars suivie de mon chariot vert anis à roulettes ! Je dois remonter 30 rues avant de rejoindre l'hotel. Je sue sous cette chaleur (relative, certes) mais je repère plein de boutiques sympas, ce qui agrémente mon trajet monotone. La 7e avenue est remplie de vendeurs ambulants qui proposent des accessoires pour Ipod, des bonnets et autres gadgets. Je décide de me prendre un étui en cuir pour mon pod... Il le mérite vu comme je l'utilise... Ca ira de pair avec le chargeur que j'ai acheté l'autre jour à Chinatown... Tout est 3 fois moins cher qu'en France, c'est l'hallu !

J'arrive enfin à l'hotel... Le portier croit que je viens prendre possession de ma chambre quand il me voit débarquer avec ma grosse valise. Une fois dans la chambre, je me débarasse avec hâte de ma veste et décide de repartir illico car je n'ai pas vraiment fait de choses constructives aujourd'hui. Je me rends compte que je suis devenue vieille et aigrie, toujours à vouloir en faire le plus possible... Je ne suis plus du tout fun comme fille mais bon, à la fois, j'y trouve un certain équilibre à me coucher tôt, bouquiner au moins un bouquin par semaine, avoir une vie saine...

Je saute dans un métro, direction le sud cette fois-ci... Beaucoup plus efficace ! Je prends garde à m'asseoir dans l'un des 5 premiers wagons car je m'arrête à South Ferry, le terminus et seule une rame s'y rend... L'attente est relativement courte pour monter à bord du bateau qui va à Staten Island et qui passe juste devant la Statue de la Liberté. Il fait bon sur le ponton, enfin un peu de fraicheur. Et le panorama qui s'offre à moi est splendide : les gratte-ciels de Manhattan à tribord et la Statue de la Liberté et Ellis Island à babord !

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Station de South Ferry

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Vue de Manhattan depuis le Ferry

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Vue sur la Statue depuis le ferry

La traversée dure 30 minutes, je vais m'asseoir à l'abri du vent, regarder la suite de mes épisodes de prison break car j'ai un gros coup de barre soudain. Pas d'hypoglycémie mais je crois que je me suis vraiment levée trop tôt ce matin ! Le bateau arrive enfin à destination. Je décide quand même de sortir du hangar où on embarque lire ce que dit le guide sur Staten Island mais rien de captivant. Il y a des plages à voir mais elles sont assez loin et ce n'est pas vraiment de saison...

J'attends alors le prochain bateau, littéralement avachie sur un banc... Idem lors du trajet de retour, mes batteries sont mortes. Je prends le métro pour aller faire un peu de shopping histoire de me redonner des forces... Mais même le shopping ne me remonte pas. Je m'achète un frappucino (the boisson new yorkaise : une sorte de café au lait avec des milliers d'arômes au choix), ça me réchauffe maintenant que la nuit est tombée (dès 16 heures ici).

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Photo prise pendant l'escapade shopping

Je fais une halte au cyber puis repasse à l'hotel... Où sont également rentrées Alex et Judith. Nous décidons d'aller dîner dehors. Il fait si froid d'un coup que je rebascule en hypoglycémie... J'ai envie de m'arrêter au premier resto venu... Judith repère un resto végétarien mais j'ai trop envie de protéines qui tiennent au corps ce soir et je réussis à convaincre les filles (même Alex qui est végétarienne) à rentrer dans le resto mitoyen qui est l'inspiration même de nos Buffalo Grill français... Alex, très maternelle, insiste pour que je prenne un hamburger car j'ai l'air tout faible. Ce resto est kitsch au possible, tous les gens qui y dinent sont gros alors qu'il y a vraiment très peu d'obèses à NY. Je m'inquiète de ressortir subitement obèse du restaurant... Mais j'ai trop faim et dévore mon steak... Heureusement que je ne touche pas au pain car il doit y en avoir pour 300 grammes de viande bien rouge. Je suis au bord de l'apoplexie, même les mashed potatoes (long débat sur le mot "mashed", Judith voulait une patate au four alors que "mashed" signifie en gros "prémachées") ne passent plus. Nous payons puis sortons nous balader dans le Village.

Halte dans un sex-shop tenu par des Porto-ricains très sympathiques qui nous font des démos en direct live de tous leurs accessoires. Alex craque sur un des vibros de mes rêves alors qu'elle en a déjà toute une collection et Judith rachète un vibro "old-school". Je demande un modèle silencieux et performant mais le Porto-ricain ne me montre que des atrocités veinées ou souples... Je suis déjà au bord de la nausée à cause du steack, ça m'achève et je suis la seule à repartir bredouille. Hors de question de claquer 50 dollars pour le modèle d'Alex, c'est déjà bien suffisament triste de ne pouvoir avoir du plaisir que comme ça... Si j'investis autant, ça risque de retarder encore davantage le contact humain que j'ai déjà du mal à envisager... Je suis folle, je le réalise de jour en jour...

Nous ressortons, les filles sont emballées par leur achat. Nous passons devant le Henrietta Hudson. La grosse Porto-Ricaine fait toujours le molosse devant l'entrée et un air de salsa déchaînée s'échappe des enceintes de piètre qualité du bar... Judith est au bout du rouleau et se demande où peuvent bien sortir les New Yorkaises branchouilles. Nous ne rentrons même pas car l'entrée est payante ce soir et de toute façon, je suis tellement fatiguée et sur les rotules à cause de mon repas que je n'insiste pas pour rester. Nous rentrons à l'hotel. Je m'allonge péniblement et regarde le début d'un film sur ma PSP : "Le veilleur de nuit". C'est très nul, très américain mais terriblement flippant... On n'est pas de trop à trois dans le lit !

5 décembre 2006

Mardi 5 décembre : So cold...

Je me réveille tôt... Il doit être 7 heures du matin. Je me prépare en silence pour ne pas trop réveiller les filles qui dorment encore et je descends déjeuner. C'est vraiment trop galère d'aller déjeuner dans cet hotel. Il faut aller chercher le portier qui doit insérer une clé dans l'ascenseur pour descendre au -1. D'une, le portier n'est jamais là (c'est un grand Black à l'oeil de verre qui a tout le temps l'air foncedé, il tient à peine de bout) et de deux, j'ai beau eu chercher : impossible de trouver des escaliers. Ca me met d'une humeur époustouflante quand il faut se taper les 6 étages de l'hotel avant de pouvoir redescendre au -1... Bref...

Pour autant, ce matin, c'est le pompon, la vieille est assise à une table. A peine le temps de me servir un jus d'orange qu'elle s'enquiert déjà de mes nouvelles... Gênée, je m'assieds à la table voisine car même si j'ai tout sauf envie de tenir une conversation en anglais, ce n'est pas très sympa d'aller s'isoler à l'autre bout de la pièce, qui de toute façon n'est pas immense... Je dois lui raconter mon programme de la veille, elle me raconte le sien et m'apprend qu'elle vient de San Francisco où elle est coiffeuse... Ca me fait sourire, ça ne m'étonne qu'à moitié, elle ressemble un peu à la vieille déjantée qui tient l'immeuble des Chroniques de San Francisco ! Elle a fait spécialement le déplacement pour venir danser le tango à New York et recommence à se plaindre de l'hotel car après être rentrée tard de sa soirée, elle a très peu dormi à cause du bruit... Je ne sais que lui répondre, toute la salle semble gênée par ses plaintes... Ouf, elle finit par se lever et récupère tout son attirail de sortie : un sac à dos de routarde et surtout son chapeau qu'elle peine à retrouver... Quand je pense que quand je dirai à Alex qu'elle est coiffeuse, elle aura envie d'une petite séance de relooking avec elle... Personnellement, je n'aurais pas confiance vu le look dépareillé du personnage !

Je repasse par la chambre et part à mon tour. J'ai décidé de visiter Brooklyn ce matin mais j'ai envie de repasser par Broadway et notamment Chinatown et Little Italy. Je m'y rends à pied, il fait vraiment très froid ce matin, encore pire que la veille je crois. Après avoir visité Chinatown quasi dans sa globalité, je redescends quelques rues plus bas, en longeant une cité, pour me promener sur les quais de l'Hudson. C'est sacrément bruyant car passent juste au-dessus de ma tête les Manhattan et Brooklyn Bridge. Cela me donne envie de traverser à pied le Brooklyn Bridge mais quelle galère pour trouver l'entrée ! Il faut dire que je ne sais pas trop où je me suis fourvoyée mais une chose est sûre, il n'y traine aucun touriste !

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Mulberry Street (Little Italy) au réveil

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Chinatown

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Vue depuis les quais

Je finis néanmoins, après une bonne demi-heure de traversée de voies rapides, par trouver l'entrée piétons de ce fameux pont. La vue sur Manhattan est splendide. Je dois faire attention à ne pas trop filmer car la batterie du camescope est presque vide et je veux pouvoir filmer le Sapin de Noël du Rockfeller Center ce soir. J'ai lu dans le guide que le 1er mardi du mois de décembre, la star de l'année vient inaugurer le sapin à 18h. Ca a beaucoup fait rire Alex cette anecdote. Elle a beau se moquer gentillement de moi, n'empêche que c'est notre point de rendez-vous ce soir !

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Brooklyn Bridge

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Enfin l'entrée piétons du pont !

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Vue sur Manhattan depuis le Brooklyn Bridge

J'arrive à Brooklyn. A un moment donné, il faut choisir entre 2 chemins et bien entendu je choisis le mauvais ! Après avoir marché 1/4 d'heure, je me retrouve au milieu de nulle part et je dois rebrousser chemin pour rejoindre les quais de Brooklyn (le quartier de Dumbo)... Je passe sous des ponts, traverse des voies rapides... Rien de très rassurant, d'autant que je suis toujours la seule touriste dans les rues, voire la seule tout court ! J'arrive enfin là où je voulais m'arrêter. Superbe point de vue sur Manhattan. J'ai du mal à prendre des photos et à filmer tellement mes doigts sont gelés. Il faut vraiment que j'aille me réchauffer dans un café. Il y a bien le célèbre River café qui est juste à côté mais vu ma dégaine, je ne me sens pas d'aller dans un endroit super branchouille. J'opte pour ce bon vieux Starbucks où je fais une tentative de boisson. Je suis dégoûtée, c'est du café frappé à la vanille... Moi qui voulait me réchauffer ! Je repars et tente de suivre la balade conseillée par le Lonely Planet. Il faut que je tire une croix sur la boutique vintage dans laquelle je voulais me rendre car elle est à l'opposé de l'itinéraire indiqué et perdue au milieu de nulle part. De toute façon, je commence à ne plus en pouvoir du vintage, tellement il y en a chaque coin de rue de New York.

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Le River café

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Vue sur Manhattan depuis Brooklyn

Le début de l'itinéraire me semble très loin, je me gèle, je commence à être à bout de fatigue. Je croise un bus. Peu importe où il se rend, je saute dedans. Sur le trajet, j'aperçois une rue de l'itinéraire et descend. Je passe sur une place qui regroupe d'immenses bâtiments officiels et me balade dans les Heights, quartier résidentiel caractérisé par ses briques rouges. Je suis congelée et n'arrive plus à me réchauffer. Il faut dire que j'ai l'air complétement à l'ouest avec mon guide à la main, à suivre consciencieusement l'itinéraire indiqué par le guide. On ne se gêne pas pour me le faire remarquer : "You look lost !". Sans cesse à la ramasse ! Je rentre dans une boutique American Apparel (la boutique de prédilection d'Elena) et je repère de super chouettes shortys avec élastique à la taille. Je repasserai à la boutique de Broadway en rentrant, qui a l'air plus grande pour avoir un choix de couleurs plus important. Je décide de ne pas suivre le crochet proposé par le guide "pour les plus courageux". Cela fait au moins 4 heures que je marche dans ce froid, tant pis, je ne repasserai pas devant le café Junior's qui fait les meilleurs cheese cake du monde dans lequel on avait été avec mes parents il y a dix ans. De toute façon, depuis l'expérience Bastien du cheese cake (qui a finit en compote dans les chiottes !), j'en suis dégoûtée à vie !

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Place principale de Brooklyn

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Montague Street

Je rejoins la place principale de Brooklyn, fait un dernier tour dans une rue commerçante et saute dans un métro. Quelle joie de s'asseoir un peu. Je descends à Prince Street et fais un peu de shopping sur Broadway. Je m'achète un super beau shorty chez American Apparel et deux crèmes pour le corps dans une imitation de Body Shop ainsi qu'un gel douche qui sent le pop corn caramélisé !

Je décide de repasser à l'hotel recharger un peu la batterie du camescope mais en route, je reçois un sms d'Alex qui me demande où je suis car elles sont déjà au Rockfeller Center. Juste le temps de poser mes achats que je suis déjà repartie. Alex m'a donné rendez-vous au 1250 de la 7e avenue, ie devant le bâtiment du Rockfeller Center. Elle m'annonce qu'elles sont dans un café mais je ne vois de café nulle part. Je traverse le bâtiment et ressort de l'autre côté où est érigé le plus grand sapin de Noël du monde. Il y a une patinoire en contrebas qui attire la foule. Je rentre à nouveau dans le bâtiment et fait un tour dans le food court mais pas d'Alex ni de Judith dans les parages. Je capitule et envoie un autre sms à Alex. Elles vont venir me rejoindre devant le sapin. Elles ont elles aussi du mal à me trouver mais je les aperçois au loin. Elles ont l'air aussi crevées. Nous sommes déçues, nous ne voyons pas de star de l'année à l'horizon ! Nous décidons de rentrer à l'hotel.

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Le sapin du Rockfeller Center

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La patinoire (regardez le cadavre sur la droite lol !)

Nous nous douchons et encore ce soir, nous sommes lessivées. Je décide de ressortir pour aller au cyber. Alex m'accompagne et nous revenons avec des plats chauds que nous mangeons dans la chambre. Je suis tellement affamée que je mange une pomme sur le trajet de retour à l'hotel. Merveille de plat au tofu et aux légumes. Je me couche illico après le repas et m'endort de suite.

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4 décembre 2006

Lundi 4 décembre : So exhausting

Je me réveille un peu plus en forme et nous descendons petit déjeuner avec Alex... Une vieille me parle à mon grand désespoir... Je ne suis pas de celles qui apprécient les longues discussions au réveil... Moi qui pensais me délecter de mon muffin en regardant les infos, c'est rapé... Il faut que j'explique mon programme de la journée. Il faut dire que la vieille doit croire que nous sommes intimes depuis qu'elle m'a croisée la veille en se plaignant de sa chambre, trop bruyante, trop enfumée, trop ci, trop ça... Alex ne m'est pas d'un grand secours...

Je laisse Alex à l'hotel car elle doit aller chercher Judith à l'aéroport de La Guardia à midi. Je remonte Broadway, j'ai très froid et je sens qu'il faut déjà que j'élimine mes cafés et jus d'oranges ingurgités au réveil... Je m'arrête dans un café on ne peut plus glauque... Cette odeur de friture dès 9 heures du matin... Je repars avec mon café à avaler dans la rue, comme tout le monde ici : gobelet de café dans une main, écouteurs d'Ipod dans les oreilles et téléphone portable dans l'autre main... The New York way of life...

Je passe devant un magasin de valises et j'aperçois la valise de mes rêves à seulement 115 dollars. Vu ce que je compte acheter durant le séjour, je repasserai, j'en suis certaine...

Programme de la journée : l'Empire State Building. 40 minutes de queue sont annoncées et c'est bien le cas... 16 dollars pour une vue express de Manhattan car il fait un froid terrible au 86e étage du building... Je prends quelques photos et filme un peu et mes doigts sont déjà congelés. Je me précipite à l'intérieur et redescend. Je passe devant quelques boutiques repérer d'éventuels achats et rentre dans le Macy's, le plus grand magasin du monde, dixit les guides...

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L'Empire State Building

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Vue sur Manhattan du 86e étage

Le royaume du kitsch : une décoration de Noël pompeuse, un rayon Miss Sixty qui cotoie le rayon de la gamme de fringues lancée par Jennifer Lopez sans oublier l'étage pour obèse... Je ressors vite de cette bulle artificielle, temple de la consommation et saute dans une rame de métro direction Central Park.

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L'entrée du Macy's pour Noël

Je ressors d'une bouche de métro au milieu de nulle part mais je finis par apercevoir au loin un espace vert. Je marche longuement dans le parc, c'est reposant malgré le froid tenace. Je passe devant le Guggenheim, rentre m'y poser un moment puis reprend ma balade au vert pendant un long moment... Je crois que je visite une bonne moitié du parc : je croise plusieurs plans d'eau et apprécie pleinement cette expérience au vert. Les écureuils qui peuplent le parc ne sont pas sauvages : j'en filme un en train de faire des provisions pour l'hiver. Oh que je le comprends ! Malgré ma capuche, mes gants et mon écharpe, je suis congelée...

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Trop froid à Central Park !

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Le hall du Guggenheim

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Marvellous squirrel

Je ressors du parc. Direction Harlem... Je m'arrête déjeuner dans une cantine végétarienne... Je ne sais pas du tout ce que je mange mais c'est délicieux et sain. Je repars un peu réchauffée, passe devant le célèbre Appolo Theater et m'imprègne de l'ambiance particulière de ce quartier. Après une longue balade, je rejoins le métro et pars faire encore un peu de shopping.

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L'Apollo Theater à Harlem

Je rentre assez tard à l'hotel. Alex et Judith sont affalées sur le lit à surfer sur le net... Mais elles ont faim donc nous ressortons diner au "French toast", un resto à l'angle de la rue de l'hotel. Resto plus branchouille qu'il n'y paraît. Nous payons une fortune nos repas (quelques feuilles de salade) et nous vengeons sur le tip :) Histoire d'alimenter la réputation de pingre des Français !

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L'intérieur du French Roast

Nous sommes cuites, surtout moi qui ai marché des kilomètres aujourd'hui et nous rentrons donc nous coucher... A trois dans un petit lit pour deux, je prends le mur et Alex dort au milieu presque à poils... Je suis tellement fatiguée que peu importe le confort, je sombre rapidement dans le sommeil, non sans avoir saoulé Judith & Alex sur l'amour impossible de ma vie... Vous aurez deviné de qui je parle !

3e commandement de la loose-attitude : vivre dans un passé qui ne sera jamais présent et encore moins futur !

3 décembre 2006

Dimanche 3 décembre : discovering Big Apple

Réveil très matinal... Il fait une chaleur d'étuve dans le dortoir, nous comprenons mieux pourquoi les ricains refusent de ratifier le protocole de Kyoto... Les économies, même sous un toit roots infesté de cafards, ils ne connaissent pas !

Nous remballons nos affaires que nous prévoyons de passer prendre après avoir pris un petit déjeuner dans le quartier... Un dimanche matin à NY : les rues sont désertes... Nous nous arrêtons au Starbucks : leur double expresso a un goût de jus de chaussettes, seul le volume du breuvage diffère d'un black coffee classique...

J'avais repéré un marché aux puces indiqué par le Guide du routard. L'un d'entre eux est censé ouvrir à 8 heures. Nous trouvons le building qui est censé l'abriter mais l'horaire indiqué diffère d'une heure. Nous nous promenons dans le quartier : effectivement nous croisons des étalages de bibelots mais très différents du marché vintage auquel je m'attendais !

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Building du marché aux puces indiqué par le Routard

Découragées, nous passons récupérer nos sacs et nous rendons à pied au Larchmont hotel où nous passerons 5 nuits... Il est situé 9 blocs plus au sud mais nous trouvons malgré tout le moyen de nous perdre alors que nos sacs pèsent... Il faut dire que nous sommes vite désorientées dans cette ville dès que les rues ne suivent pas le schéma en quadrillage classique ! Nous ne pouvons prendre possession de la chambre qu'à partir de 15 heures !

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Larchmont hotel

Nous voilà donc reparties et nous commençons vraiment à fatiguer... Heureusement, nous rejoignons Broadway où les magasins commencent à ouvrir ! Ma jauge d'énergie repasse illico au vert, encore davantage après avoir repéré des jeans Levis pas chers du tout qui sont déchirés et parsemés de tâches de peinture (je réaliserai deux jours après que je devais être très fatiguée pour les trouver si beaux !). Nous faisons une halte pour déjeuner dans un autre Starbucks (remarquez qu'à NY, vous croisez un Starbucks à chaque bloc, sauf quand vous en cherchez un !). 1er muffin du séjour, miam !

Nous continuons notre périple et passons devant un Urban Outfitters : shorty's paradise ! 3 shortys super saiksy pour 18$... Je craque déjà ! Nous faisons plusieurs boutiques de Broadway : tout me semble merveilleux et tellement bon marché par rapport à la France ! Mais Alex me raisonne et je prends conscience que j'ai toute la semaine pour réaliser mes achats... Nous nous baladons dans Chinatown et Little Italy... Ca ne casse vraiment pas des briques contrairement à mon souvenir. Il faut dire qu'ado, on est peut être davantage fascinée par les contrefaçons de mauvaise qualité qui envahissent les quelques rues de ce quartier... Nous avons faim et nous arrêtons dans Mulberry Street pour déjeuner : une pizza pour Alex et un bagel pour moi... Ce resto de Little Italy est très cher pour ce que nous mangeons... Nous repartons et je réussis à convaincre Alex de descendre en métro jusqu'à Battery Park pour apercevoir la Statue de la Liberté...

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Mulberry Street : Little Italy

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Chinatown

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Statue de la Liberté (la vraie)

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Statue de la Liberté (son bébé !)

Nous décidons de remonter quelques blocs plus au nord pour voir à quoi ressemble Ground Zero... A rien du tout en fait... On ne voit pas grand chose, si ce ne sont les immenses panneaux dressés en hommage aux victimes du 11 septembre.

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Panneau du feu World Trade Center

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Ground Zero

Nous rentrons à l'hotel prendre possession de notre chambre et en profitons pour nous doucher.

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Notre chambre

Je m'allonge avec Alex une demi-heure pour reprendre des forces. Impossible de réveiller Alex une fois ma sieste terminée, je pars alors faire un tour sur Times Square, le paradis des panneaux lumineux... Je remonte la partie de Broadway où sont concentrées les comédies musicales du moment, m'arrête dans quelques magasins. Le Toys'r'us est impressionnant : une grande roue est installée en plein milieu du magasin et on trouve des personnages géants à chaque recoin du magasin...

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Times Square

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La grande roue Toys'r'us

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Merveille de chariot !

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Encore elle !

Je repasse à l'hotel 3 heures plus tard et Alex est dans la même position que celle dans laquelle je l'ai laissée en partant... Une chaussette à un pied et habillée pour sortir... J'essaie de la réveiller mais en vain... Je suis aussi épuisée mais j'ai tellement envie de découvrir cette ville fascinante que je prends mon courage et ressors... Je me balade dans Greenwich Village et repère le fameux Henrietta Hudson... J'aurais volontiers pris un verre à l'intérieur, même seule mais la fille qui est à l'entrée m'en dissuade. Une grosse butch porto-ricaine... Je glisse un regard vers le bar : les filles ont l'air déchainées... Je préfère marcher encore un peu et rejoindre l'hotel... Un dernier déca au Starbucks pour tenir à jour mon journal de bord...

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Balade dans le Village

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Le Henriette Hudson

Je suis perdue dans mes pensées... J'aimerais tellement que F soit là, partager une bière avec elle dans un bar branchouille du Village... Je suis triste, décidément, je n'y arriverai pas...

2 décembre 2006

Samedi 2 décembre : le grand départ...

Enfin les vacances ! Tant attendues depuis celles de Marrakech : un désastre...

Je me réveille avant que le réveil ne s'en charge... Je me suis couchée tard la veille mais je suis surexcitée à l'idée de partir... J'ai déjà du mal à fermer mon sac, ça promet ! Pendant que je m'active pour le départ, Alex m'appelle : elle a chopé Anne-Claire, elle a 1/2 heure pour préparer son sac ! Décidément, tout le monde chope sauf moi... Je me demande quel est mon problème, je crois que je vais le découvrir pendant le séjour : je suis folle à lier !

Je ferme enfin la porte... Ligne 5 jusqu'à Gare du Nord puis RER direct pour Roissy... Mais il faut encore que je prenne un bus pour rejoindre le bon terminal... En entrant dans l'aéroport, j'entends mon prénom : c'est Alex qui embarque déjà... Elle décolle à 9h30 et moi 2 heures plus tard. Je rejoins la queue pour enregistrer mon bagage puis décide d'aller remplir mes poumons de nicotine une dernière fois avant le long voyage qui m'attend. Je passe quelques coups de fil, achète 2 revues et rejoins la file d'embarquement... Un américain me tape la conversation jusqu'à ce que nos chemins se séparent pour prendre nos avions respectifs. Je lui laisse mon mail s'il se déplace à nouveau à Paris pour son job à la Nasa, tout en sachant pertinement qu'il ne m'écrira jamais...

Me voilà enfin dans l'avion : j'ai 2 sièges pour moi toute seule côté hublot, le pied ! Et un petit écran sur lequel on peut choisir parmi un grand choix de films ! Je visionne le dernier Woody Allen, Little Miss Sunshine (super décevant contrairement aux pronostics de Baby !) et le début de la Moustache (trop rasoir, c'est le cas de le dire !)... Le trajet me paraît interminable d'autant que je n'arrive pas à trouver le sommeil tellement je suis heureuse d'être en vacances !

Aterrissage à Toronto pour 2 heures d'attente. Il faut malgré tout, récupérer nos bagages qui ne sont pas sur le tapis roulant du vol en provenance de Paris... Mais nous n'en sommes avertis qu'une fois que la soute a été déversée... Grr... Changement de terminal, 3 formulaires fastidieux à remplir (j'inverse les lignes et je me fais congédier par l'agente : je dois tout recommencer et refaire la queue !) et me voilà enfin dans l'avion...

Nous décollons avec une bonne heure de retard du fait d'un problème moteur... Très rassurant... L'aterrissage est catastrophique, le pilote se prend pour le Fandjo des airs ! F me manque, ça me fait bizarre qu'elle ne soit pas à mes côtés dans l'avion, de n'avoir plus personne à rassurer, divertir, serrer contre moi... Je ne suis définitivement pas prête, au retour, j'irai voir quelqu'un, il faut que je parle et qu'on m'aide à passer à autre chose. Je verse quelques larmes, je m'en veux. Il faut que je profite, que j'apprécie pleinement ce voyage, même seule...

Arrivée à New York. Je retire une somme confortable en dollars, repère le bus qui doit me mener au métro (le Q33) mais il faut d'abord que je passe à un kiosque acheter une carte hebdomadaire de métro... Le bus traverse un quartier latino : tout est écrit en espagnol... Nous traversons un quartier résidentiel où les décorations de Noël sont plus clinquantes les unes que les autres... So kitsch... Il y a des lumières partout, les rues grouillent d'animation... Me voilà dans le bain... Je rejoins la ligne E que je dois emprunter pour me rendre à l'auberge où m'attend Alex... Le dortoir dans lequel nous sommes a l'air terriblement roots ! Je croise un arrêt "23th street / Elsy Station". Je m'arrête pensant rejoindre la 20éme rue dans laquelle est l'auberge mais je ne reconnais pas le nom des rues en marchant quelques blocs. Normal, je me suis trompée de station ! Il faut que je m'arrête à la "23th street" tout court... Me voilà repartie pour 1/2h de trajet avec Alex qui s'impatiente ! Je la rejoins enfin devant l'hotel, elle a l'air au bout du rouleau ! En effet, nous sommes censées être dans le même dortoir mais 3 des 4 lits semblent être occupés... Le type de l'accueil pense que je n'ai réservé que pour une seule personne vu que j'ai en réalité, passé 2 réservations individuelles... Au bout de quelques minutes de négociation fastidieuse dans un anglais plus qu'approximatif, il s'agit en fait d'un malentendu : les 2 japonaises de notre chambre se sont étalées sur ce qui va me servir de lit ! Ouf car je sentais le moment où Alex allait partir dormir dans le 1er palace sur son chemin !

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L'auberge de jeunesse

Nous partons dîner dans un resto thai branchouille puis partons sans adresse fixe à la recherche d'un bar saphique... Nous devons bien parcourir 2 kilometres mais nous ne croisons pas l'Henrietta Hudson. Normal, j'ai confondu Hudson Street et Huston Street. Nous repérons plein de magasins mais nous sommes épuisées et partons nous coucher. Alex relève ses mails pendant que je prends une douche sommaire puis nous nous endormons avec nos comparses japonaises...

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Balade nocturne dans les rues de NY

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La cour de l'auberge Chelsea International Hostel

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  • My trip to NY du 2 au 9 décembre 2006... Des vacances bien méritées depuis celles, catastrophiques, de cet été... Crazy holidays !? Ou crazy girl ? Les 10 commandements de ma loose attitude !
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