Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Batgirl in Gotham City
9 décembre 2006

Samedi 9 décembre : le retour

A 5 heures du matin, le réveil sonne mais nous sommes déjà toutes réveillées tellement la chambre est bruyante. On se croirait au bord d’une autoroute alors que nous sommes juste dans une rue assez tranquille de Chelsea…

Alex et Judith se préparent, elles ont leur avion à 8h30 à la Guardia… J’essaie de me rendormir mais Judith repasse dans la chambre et me déposant son trousseau de clés ainsi que celui d’Alex car la réception est fermée. Je mets le réveil à 7h car j’ai envie de profiter de ma dernière journée. Mon avion est à 15h50, j’ai donc un peu de temps devant moi mais j’ai surtout encore pas mal d’achats à faire…

Je me réveille avant que le réveil ne sonne à nouveau. Je tente la douche car je me sens toute transpirante. Bon, la propreté laisse encore à désirer mais peu importe, l’eau est chaude, je ne vais pas me plaindre. Je retourne me préparer à la chambre, je ferme ma valise, échange quelques mots avec la grande Allemande en m’excusant pour le bruit de ce matin causé par le départ des filles. Il est 8 heures du matin quand je sors dans la rue, il n’y a personne et tout est fermé. J’en profite pour faire de jolies photos car le soleil est toujours radieux malgré le froid qui sévit toujours.

Je remonte vers Times Square car j’aimerais trouver un supermarché pour ramener quelques douceurs. J’en trouve un à Madison Square, idéalement, j’aurais aimé trouver des cartes postales au préalable pour pouvoir les écrire pendant que je prends mon petit déjeuner… Peut-être vais-je en trouver dans le supermarché.

Je fais quelques courses en parcourant en long, en large et en travers le supermarché mais pas de cartes postales. J’en profite pour faire quelques courses, notamment du sirop pour la gorge car je commence à avoir une toux un peu inquiétante pour un simple rhume.

Je commence à avoir super faim, il faut que je trouve un Starbucks… Et bien sûr, je n’en trouve pas, comme à chaque fois que j’en cherche un ! Enfin, j’en aperçois un… Je rentre et me rassasie d’un biscuit à la cannelle et d’un lait frappé à la vanille… J’ai encore super la dalle, il va falloir que je trouve autre chose ! Mais je décide de passer à l’auberge poser mes courses. J’ouvre péniblement ma valise et essaie de caser un maximum de mes achats à l’intérieur. Elle pèse un âne mort, je suis un peu inquiète quant à mon trajet jusqu’à l’aéroport et surtout pour mon arrivée à Paris… C’est ça aussi de devenir seule au monde, on ne peut plus compter que sur soi-même, sa force physique et mentale… Bon j’exagère, il reste toujours l’option taxi mais c’est contraire à mes principes J C’est dingue comme une éducation peut marquer autant ! Je passe à la réception rendre les trousseaux de Judith et d’Alex car je n’ai plus du tout de cash et il va m’en falloir pour mes cartes postales, timbres et dernières babioles.

Je repars en direction de la 14ème rue, toujours à la recherche de cartes postales. Je fais tous les kiosques, aucun n’en a, le quartier n’est pas assez touristique. Je finis par en trouver dans un magasin qui vend tout et n’importe quoi et je suis quelque peu désabusée car on dirait qu’elles sont là depuis 10 bonnes années. D’ailleurs, il y en a encore avec le World Trade Center. De toute façon, vu l’heure qu’il est et vu mon désir de les écrire en sirotant un dernier café avant de partir vers l’aéroport, je n’ai pas le choix. Je trouve une Statue de la Liberté pour Anne dans un petit magasin et passe à un autre supermarché car j’avais vraiment envie de ramener du malt en poudre et ils en ont. J’achète des timbres au passage puis traverse la rue pour prendre un café au Starbucks et écrire mes 6 cartes postales. Il est bientôt midi, je me décide à partir en direction du magasin d’électroménager où j’ai repéré mon blender Kitchenaid. Allez, je me lance, tant pis si je galère mais je le veux !

On me l’emballe de telle façon que je peux le porter plus facilement. Je n’ai aucune idée de si je vais pouvoir le prendre avec moi dans l’avion. Cela m’embêterait que le bol arrive en mille morceaux à Paris !

Me voilà prête, je descends péniblement mes affaires dans l’escalier étroit de l’auberge. Je suis obligée de m’y prendre à deux fois : d’abord, le carton du blender puis ma valise. J’atteins péniblement la réception, rends mon trousseau de clés et récupère la caution. Ca y est, me voilà sur le départ… Quelle galère, je ne sais pas si c’est plus simple que je tire ou pousse ma valise… Je dois marcher 3 rues pour atteindre la station de la 23rd street puis prendre le train E. A chaque fois que je croise des escaliers, c’est l’angoisse ! Bon, je parviens quand même à monter dans le train, je suis tranquille pour quelques stations.

En parcourant une dernière fois le guide, je réalise que je me serais bien rendue à Roosevelt Island… Ce sera pour une prochaine fois… Il va falloir que je pense à planifier mes prochaines vacances !

Arrêt à la Station Jackson Eights. Je repère un ascenseur, je suis sauvée mais malheureusement, il ne mène pas jusqu’à la sortie en plein air… Je monte péniblement les marches qui me mènent jusqu’au portillon à franchir. Ma valise est trop grosse pour que je passe… Je repère une femme qui ouvre le portillon pour passer avec sa poussette. J’en profite pour passer mais je me fais littéralement insulter par la femme… Un peu craignos il faut dire le quartier ! Je n’aime pas trop me faire hurler dessus quand émotionnellement parlant, je me sens super sensible !

Le bus Q33 arrive vite, c’est encore un enfer de monter avec tous mes bagages mais quelqu’un a la gentillesse de m’aider. Le quartier dans lequel nous passons pour aller à l’aéroport est un quartier 100% latino, presque tout le monde parle en espagnol dans le bus, les enseignes des magasins sont en espagnol aussi…

Il y a des embouteillages mais je suis malgré tout, très en avance… Le chauffeur me demande avec quelle compagnie je voyage et m’indique quand il faut que je descende. Je fume une cigarette avant de rentrer dans l’aéroport puis me dirige au comptoir d’Air Canada pour enregistrer mes bagages. On peut prendre mon blender en soute et il sera manié avec précaution (traduction hasardeuse de « Handle with care ») car il est recouvert d’autocollants « Fragile ». Me voilà soulagée maintenant que je n’ai plus mes énormes bagages avec moi. Je vais dépenser mes derniers dollars à la cafétéria de l’aéroport. Je me fais bien plaisir : un wrap + un gâteau que je fais descendre avec un café brûlant. J’achète 2 cartouches en duty-free qu’il faudra que je récupère au moment d’embarquer. Je suis super en avance, je lis un peu mon magasine de vidéo, vais me rafraîchir, me brosser les dents, fumer une cigarette mais le temps passe tellement doucement. C’est toujours pénible un départ en plein milieu de journée car ça la gâche vraiment… Je me décide enfin à passer le contrôle des bagages à main. Je dois mettre mon dentifrice et mon sirop pour la toux dans un petit sachet en plastique, enlever mes chaussures… C’est dingue, je ne vais qu’à Montréal pour l’instant !!!

Dans la salle d’attente, je finis de regarder mes épisodes de Prison break puis commence Didier avec Chabat et Bacri. Ca m’a l’air d’être bien nul !!! Enfin, nous pouvons embarquer. Apparemment, nous allons décoller à l’heure. J’aperçois de loin le Français style « école de commerce » de l’aller… Quel look à coucher dehors ! Il doit cela dit, se dire la même chose de moi !

Je ne ressens pas d’appréhension au décollage, après tout, j’ai passé ma semaine de vacances, maintenant, peu m’importe qu’il m’arrive ou non quelque chose… Je suis seule au monde, ça ne chagrinera pas grand monde et puis, retrouver ma vie, certes très confortable de l’extérieur, mais dans laquelle, je suis tellement malheureuse, je n’y tiens pas plus que ça…

Sur ces considérations, nous atterrissons à Montréal… Impossible de fumer pendant le transit… Quelle poisse ! Un jeune qui fait aussi la correspondance avec Paris entame la conversation avec moi. Il a passé 2 semaines aux USA pour la première fois : une semaine en Californie avec des amis puis quelques jours à New York où il s’est fait loger par le biais d’un site Internet où des gens de tous endroits du monde, se font loger en voyage ou offrent leur logement… Il est sympa mais mon côté asocial reprend le dessus : j’aimerais acheter des chewing-gums avec les dollars qu’il me reste. Je réalise que les petites pièces grises avec « One pence » imprimé dessus sont en fait des pièces de 10 cents et non de 1… J’ai trop la flemme de refaire mes comptes et d’écouler cette mitraille en un autre paquet de chewing-gums. Ceux que j’ai acheté (à la cannelle) sont d’ailleurs dégueulasses !

Je regarde la fin de Didier en attendant de pouvoir accéder à la porte d’embarquement du vol final.

Me voilà à bord… Là encore, peu d’appréhension au décollage… Un coup de déprime s’abat sur moi. Je pars en crise de larmes. Ca me fait ça fréquemment dans l’avion au retour d’un voyage (souvenir de mon retour de Thaïlande) mais là, je sais très bien pourquoi je pleure. Il faut vraiment que je me ressaisisse en arrivant… Les larmes ont raison de moi et je m’assoupis… Jusqu’au message : « Dans une vingtaine de minutes, nous arriverons à Paris-Charles de Gaulle »… Je filme les nuages, je les trouve beaux et rassurants…

Ca y est, m’y voilà, de retour, et pas vraiment guérie. Je me demande même si ce n’est pas encore pire… Personne ne m’attendra, personne ne se souciera de mon arrivée… Même mes parents ne s’inquiètent plus vraiment (limite je les dérange quand je les appelle pour dire que je suis bien arrivée). Je crois que je ne suis définitivement plus rien pour quiconque…

Je récupère mes bagages, toujours aussi lourds. J’attends le bus pour aller prendre le RER mais je vois le 351 qui va à Nation et je cours pour l’attraper. Je ne sais pas comment j’y arrive, chargée comme je suis mais je monte bel et bien dedans. Le trajet est atrocement long et je meurs de sommeil. Il est 9 heures ici alors qu’à New York, il est 3 heures du matin. Et ce bus, ce putain de bus qu’on prenait toujours, F et moi pour nos voyages… Il passe Porte de Bagnolet…

J’arrive à Nation. Déception : le bus 46 ne passe pas le dimanche… Il va falloir que je galère pour rejoindre la ligne 9 qui me laissera à Saint Ambroise… Grosse galère : pour descendre les escaliers, ça va encore mais la sortie de Saint Ambroise, c’est l’enfer… Je transpire, je me sens sale et épuisée… Enfin, je suis chez moi mais mon appartement me paraît dégueulasse.

La journée va être longue : entre rangements, lessive et ménage… Pas ou peu de nouvelles de quiconque… Je crois que j’y suis : il faut que j’intègre que désormais, je ne pourrai plus jamais compter sur personne… Je suis seule… Je me dis que je n’ai que ce que je mérite mais c’est terriblement dur… Je sais que la prochaine fois, je saisirai ma chance et je ne la gâcherai pas par ma jalousie destructrice mais le grand problème, c’est que la chance ne me sourit plus… Plus personne ne me plaît… Je ne sais pas comment vont se passer les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois mais je ne suis définitivement pas guérie et il n’y a vraiment plus personne qui pourra m’aider…

Publicité
Publicité
Commentaires
Batgirl in Gotham City
  • My trip to NY du 2 au 9 décembre 2006... Des vacances bien méritées depuis celles, catastrophiques, de cet été... Crazy holidays !? Ou crazy girl ? Les 10 commandements de ma loose attitude !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Batgirl in Gotham City
Publicité